Avec 10 bouts, Dominique est le roi de la flamiche 

Le concours du plus gros mangeur de flamiche avait lieu dimanche à Dinant. En pleine braderie, place St-Nicolas, ils étaient 12 à s’affronter, dont 2 femmes. Dominique Lechat et Valérie Laforêt ont été coiffés.(L'Avenir)

"Je me sens un peu lourd ", confie le vainqueur du festin compétitif juste après sa victoire.

Au bout de 45 minutes, en plein soleil, Dominique Lechat a englouti dix morceaux de flamiche, soit une tarte entière et un quart. De quoi copieusement tapisser l’estomac quand on sait que cette spécialité regorge de 500 g de pâte de pain améliorée, de 250 g de beurre et de 500 g de fromage (boulette de Romedenne). Sans oublier les 13 voire 15 œufs qui lient cette symphonie calorique.

C’est la cinquième fois que l’homme de Leffe remporte le tournoi, mis sur pied par la confrérie des quarteniers de la flamiche de Dinant. Officiellement en tout cas. "En réalité, je l’ai même remporté six fois. Mais cette victoire n’a pas été comptabilisée car on ne peut plus gagner deux années de suite."

Steak et potée aux choux

Dominique rêvait de battre son record. "J’aurais aimé dépasser les 10 morceaux et atteindre le record absolu du concours qui est de 11. Mais c’est très difficile. Le record avait été réalisé lorsque le tournoi se déroulait durant une heure. Aujourd’hui, le temps a été réduit."

Son secret pour s’imposer: "Avoir la foi, aimer le fromage et surtout… ne pas arriver le ventre vide." Dominique n’a d’ailleurs pas hésité à savourer un petit steak et une potée au chou avant de monter sur scène pour la compétition.

Le roi en titre a déjà participé plus d’une dizaine de fois à ce rendez-vous gourmand et dégoulinant. Du haut de sa moustache taillée au cordeau, le Gargantua de la flamiche est fier comme un paon. "En tant que Lèfti et ancienchasseur ardennais, je ne pouvais pas abandonner mon régiment. J’ai fait honneur à mon quartier. Le père Jean-Baptiste de l’abbaye de Leffe d’ailleurs, qui est là, fait partie des quarteniers de la flamiche. Ce concours, c’est une tradition."

Ah, les femmes…

Il regrette une chose: "Avant, on était vingt participants. Aujourd’hui, on ne peut plus être que douze." Il insiste par contre: "Ce qui est super, c’est que le tournoi s’est ouvert aux femmes depuis quelques années. Aujourd’hui, on les met vraiment à l’honneur." À ce petit jeu, Valérie Laforêt, qui a déjà concouru plusieurs fois, s’est imposée, avec cinq morceaux dévorés. Elle n’avait qu’une seule concurrente en face.

Des femmes coiffées de la couronne au concours du plus gros mangeur de flamiche, c’est un pas. Un gorgerin, signe distinctif des membres des quarteniers, autour du cou d’une gente dame en serait un autre. Le sujet divise au sein de la confrérie. Pourtant, ce ne serait pas si folklorique que ça. (AURÉLIE MOREAU)