Gilbert
Dinant a perdu un ardent défenseur (lavenir.net)
Vendredi se sont déroulées à Dinant, les funérailles de M. Gilbert Navet. Natif de Ciney, il était devenu Dinantais. Il était connu dans les deux villes, comme un ardent défenseur du petit commerce indépendant local. Il y avait géré deux importants commerces. Il s’était aussi rapidement montré le défenseur de la cité des Copères et de ses commerçants. Il avait été juge social et administrateur de l’Union des classes moyennes tant à Namur qu’à Bruxelles. A Dinant aussi, il avait été cofondateur du comité Sax commerce. M. GiIbert Navet était un homme affable et discret, très compétent professionnellement parlant. Un sage parfait, toujours calme dans ses propos. Il savait aussi ce qu'amitié voulait dire. C’est ainsi qu'on le présente au sein du Lion’s où il a gravi les échelons jusqu’à devenir Compagnon de Melvin Jones, un titre que pas mal de Lion’s envient. Titulaire de distinctions appartenant aux Ordres du Mérite, il était également Chambellan de la Confrérie des Quarteniers de la Flamiche. Une confrérie au sein de laquelle il brillait par son assiduité et où il se plaisait beaucoup. On se souvient des tournois du plus grand mangeur de flamiche qu'il animait jusqu’il y a quelques années, avec humour et tact avant de céder sa place à son fils Marc. Fidèle aux déplacements vers Dinan avec le comité de jumelage ou Savigny, avec La confrérie, il y avait aussi beaucoup d’amis. C’est un ardent défenseur de Dinant qui s’en est allé.
176° Chapitre
Lavenir.net: Michel MOTTE
Des jeunes mais aussi des moins jeunes candidats sont devenus compagnons d’honneur de la confrérie des quarteniers de la flamiche.
La confrérie des quarteniers de la flamiche dinantaise a tenu son 176e chapitre. Organisé en avril, il est, traditionnellement, appelé chapitre du printemps et est dédié à la jeunesse. Il était honoré de la présence des Veneurs de la Meuse. Les six nouveaux intronisés dans la confrérie ont dégusté la flamiche et le nectar de circonstance, en l’occurrence un Savigny-les-Beaune 1988 de la Cousinerie de Bourgogne, servi en magnum. Tous l’ont fort apprécié. L’un des six, chose peu courante, en a même redemandé un coup. Point de grossièreté dans cette demande, Pascal Deresteau, le nouvel organiste de la chorale des Quarteniers, a suivi l’Échanson qui lui demandait la définition d’un bon vin et lui soufflait la réponse: c’est quand on en prendrait bien un deuxième verre… Avant lui, Thomas Bouillon et Thomas Delatte, deux jeunes cadets, qui entourent les cortèges de la confrérie, en habits de soldats médiévaux, portant fanions sur lesquels figurent les noms de quartiers de Dinant, ont prêté serment. Ils entraient ainsi dans le premier stade du cycle de la confrérie.
Ce chapitre du printemps était du genre très calme. On ne peut pas dire que les parrains ont trop chambré leurs filleuls. Nous retiendrons, pour le fun, ce qu’a dit du foot américain à Axel Materne, le Grand Rhétoriqueur: «ce n’est pas un sport de contact mais de collision, il n’y a pas de vainqueurs mais des survivants…» Et l’Échanson ajoutait après la dégustation du Savigny: «chaque jour, des centaines de bouteilles prennent la poussière chez les cavistes. Faites un geste. Adoptez un vin. Maternez-le! » À Julien Sepulchre, son beau-fils, il lançait: «j’ai décidé de ne boire du vin que les jours en… au hasard… en i: lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi et aujourd’hui… i. À un autre nouveau compagnon d’honneur, Michel Stil, il disait: «les gens disent que boire du lait, ça rend fort. Bois cinq verres de lait et essaie de bouger un mur, bois cinq verres de bon vin… Le mur bouge tout seul.» Luc Detal, un vieux encore jeune, a été un peu plus chambré: l’ancien gendarme qu’il fut et le patriote qu’il est resté s’est vu rappeler quelques faits non héroïques mais comiques de sa vie et, en conclusion, avant de déguster le Savigny, il lui a été demandé d’aider «à sauver une bouteille de vin des 336 qui allaient être servies à la disnée» en même temps que 134 flamiches odorantes et dégoulinantes préparées par la boulangerie-pâtisserie Van den Driessche, de Falmignoul.
Des promotions
Le chapitre a été suivi de promotions. C’est ainsi que Bruno Dardenne, Jean-Philippe de la Croix (un magistrat à qui le grand bailli du Roi, Richard Fourneau, s’est plu à remettre l’insigne de sa promotion), André Degueldre, Benoît Delatte, Olivier Hanoul, Pascal Moreau et Alain Stelleman sont devenus Grands Officiers. Michel Beghuin, Georges Hyat et Olivier Sirjacques ont accédé à l’avant-dernier niveau de la confrérie, celui de Commandeur. Et Robert Randolet qui a estimé que le Savigny était meilleur qu’une Stella», André Rulkin, Albert Simon et José Villé sont devenus, récompense suprême, Commandeurs majors.
Un tournoi serré
Courageux, les vingt convives qui ont participé au 69e tournoi du plus gros mangeur de flamiche. Un soleil très généreux lançait ses rayons sur les tables où 18 messieurs et 2 dames coupaient et recoupaient les morceaux de flamiche préparée par un pâtissier-boulanger de Falmignoul.
Pour la refroidir ou réduire les morceaux? Pendant trois quarts d’heure, quelques-uns ont bagarré, d’autres se sont contentés de deux morceaux, comme les appétits normaux. Cinq ont démarré en trombe, deux, quasi voisins, ont surveillé leur assiette et on pensait bien que M. Gustin junior allait reprendre un titre qu’il a déjà gagné par le passé. C’était sans compter sur l’appétit vorace de M. Dominique Lechat, de Leffe, qui avala 8 morceaux et 1/6e du 9e morceau. Rappelons qu’une flamiche entière confectionnée, avec treize ou 15 œufs selon la platine, 500 grammes de boulette de Romedenne et 250 grammes de beurre. Voilà un ouvrier employé à la Ville de Namur qui a du coffre. Sa compagne s’est contentée de deux morceaux. La seconde femme, Fabiola Gilson, de Dinant, s’est classée meilleure dame. Parmi les convives, le mayeur de la Cousinerie de Bourgogne, médecin de son état. Des amis dinantais lui avaient fait le cadeau de l’inscrire au tournoi. Olivier Turpin a avalé deux morceaux de flamiche. C’est bien pour un début. Michel MOTTE (lavenir.net)
Un soixantième anniversaire fêté avec éclat
La confrérie royaledes quarteniers de la flamiche dinantaise a fêté comme il se doit son 60e anniversaire.
Le premier week-end de septembre, la flamiche est la vedette dans la cité des Copères, même si les pâtisseries de la ville la servent déjà avec quelques jours d’avance. La confrérie royale des quarteniers de la flamiche est sur la brèche. Les années précédentes, elle y était au long des deux jours. Cette année et dans le cadre de son 60e anniversaire, elle a rassemblé, sur une seule journée, soit samedi, chapitre, tournoi et banquet. Pourquoi samedi? Parce que c’était le vrai jour d’anniversaire… La confrérie avait été créée le 3 septembre 1956, il y avait donc soixante ans jour pour jour, samedi.
Le 174e
Pour son 174e chapitre, la confrérie a obtenu l’autorisation de M. le doyen Goffinet de le tenir dans la collégiale. Pouvait-on rêver cadre plus solennel? Outre les parures rouges et vertes des quarteniers, d’autres venues de France et, notamment, la Commanderie de Bretagne, en habits, ajoutaient de la couleur à cette solennité. Présents également la Cousinerie de Bourgogne emmenée par son mayeur, Olivier Turpin, et la Mesnerie de Dinan. Ce fut donc un chapitre à caractère international et qui garda cette marque, à l’occasion des intronisations. Pour la circonstance, on devait aussi constater la présence d’un public plus nombreux que d’habitude.
Sept nouveaux intronisés
Ils ont été sept à prêter serment de fidélité à la confrérie: deux Bourguignons, deux conseillers communaux, un conseiller du CPAS, un ambassadeur et un maître-carillonneur.
Éric Bodin est chef de cave à Meursault et Jean-Pierre Seguin est commercial à Savigny-les-Beaune. Au premier, le grand échanson, Godefroy Perot, a livré une définition d’un bon vin: «quand on en prendrait bien un deuxième verre».
François Fery est conseiller communal à Dinant de même que John-Laurent Neve; Antoine Rosier est, lui, conseiller du CPAS. Question du grand échanson à celui-ci: le meilleur vin, le plus cher? Non, c’est celui qu’on partage entre amis.
Quant à Fabrice Renard, ancien enseignant à l’académie de musique de Dinant, ancien président de FM Dinant, actuellement émigré en province de Liège, il est maître-carillonneur à la cathédrale St-Paul de Liège et à la collégiale de Dinant, le confrère rhétoriqueur Marc Navet l’a chambré de belle manière. Cela vaut bien qu’on s’y attarde.
Les enfants, tournez la tête
Conseil préliminaire aux enfants: ne regardez pas cette intronisation. On a su pourquoi en fin d’intronisation et tous les enfants le savent, selon M. Navet: ne regardez pas le renard qui passe mais seulement quand il est passé. La suite, et en vers, est du même… tonneau. La vocation du carillonneur? Sans doute parce qu’il a passé sa prime jeunesse en prison (son père était directeur de prison!) «Avoir vécu au violon a été à l’origine de sa vocation…»
Abordant le métier de carillonneur, M. Navet a estimé que le nouveau carillon de Dinant était très cher. Il a brandi un toutes boîtes et a lancé: quel gaspillage, alors qu’on en vend à 9,95€ dans un magasin de la place….Une harangue qui a suscité, on s’en doute, plusieurs fois le rire. Michel MOTTE (lavenir.net)